Je suis quelqu'un qu'on pourrait qualifier d'associal... Je crois. Je ne sais pas si c'est vraiment très objectif étant donné que cette affirmation vient directement de moi-même.
Là comme vous êtes un lecteur bien élevé, deux choix s'offrent à vous:
1. Vous êtes curieux et vous voulez savoir comment j'en suis venue à cette conclusion.
2. Vous essayez d'être mignon et de me remonter le moral en me soutenant mordicus que j'ai tord.
Adeptes du choix n°2, je vous dirais bien quelque chose de pas gentil, mais ça me retomberait encore sur la gueule.
Je vois aussi de loin les gens que cet article va énerver, qui se fâcheront parce que je suis consciente de mon état et que je ne fais rien pour le changer alors que je m'en plaint -quoique...-. Et oui je sais, je rabâche toujours les mêmes choses, et ça commence à pomper l'air, je le comprend bien... Mais tant pis, si vous êtes pas content, il y a une merveilleuse invention sur internet qui s'appelle "la croix rouge en haut à droite de votre écran".
J'évite les gens... Je ne sors pas, j'évite les soirées en tout genre... Bon, des fois je peux vraiment pas, mais des fois j'en rajoute un peu et je me débrouille toujours. Et puis des fois, c'est pas plus mal...
Exemple: l'année dernière au mois d'août j'ai passé une semaine chez ma tante (ma mère ne voulant pas me laisser seule dans l'appart'). Pendant cette période-là j'ai eu quelques propositions du même groupe de personnes pour que j'aille les voir etc. J'ai toujours refusé. Déjà parce que j'ai un principe débile mais auquel je me tient autant que possible qui est "ne pas voir pendant les vacances les gens avec qui je vais être en cours à la rentrée", et puis parce que je me serais sentie coupable "d'abandonner" ma tante. Aujourd'hui je ne le regrette pas, j'ai passé du temps avec ma tante, j'ai des souvenirs plein la tête, j'ai partagé des moments privilégiés avec elle, et "ça c'est mille dollars" comme dirait Oskar, le petit héros du dernier livre de Jonathan Safran Foer.
Je vis dans une bulle. Dans ma bulle c'est tout noir ou tout blanc, les nuances de gris sont minimes. Ma bulle est principalement constituée de fictions, quelques fois de ma propre invention, mais la plupart du temps, je vis surtout à travers des livres, des films ou des séries TV. Je me retrouve dans des tas de choses que je lis ou vois, je m'identifie à des personnages qui au font n'ont sûrement rien en commun avec moi, je m'imagine des vies parallèles dans lesquelles tout est possible et où je me sens bien.
Le retour à la réalité en est parfois d'autant plus dur...
Je sais que comme çà, à vue de nez, on dirait que je m'en plaint... Et c'est un peu vrai, des fois ça me pèse, parce que je me rend compte que je ne vais pas vers les gens, que je m'enferme en moi-même -si j'ose dire-, que je ne m'intéresse au monde extérieur que par l'intermédiaire de jumelles, longue-vue ou ce que vous voulez....
Mais des fois j'aime ça. J'aime être seule dans ma bulle, dans ma jolie bulle où tout va bien et où je mène plus ou moins la vie que je veux (dans les rêves ont mène tous la vie que l'on veut).
J'aime être seule, mais j'ai besoin de me sentir entourrée. Cherchez l'erreur.
Et après on s'étonne que je ne dorme pas...
... Je suis timbrée.